Pendant les fêtes de fin d'année, les banques alimentaires de tout l'Ontario ont bénéficié de la générosité de leurs communautés. Les Ontariens se sont rassemblés pour donner de la nourriture et un soutien financier, ce qui fera une énorme différence dans la vie des personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts.
Pourtant, alors que les lumières et la chaleur des fêtes s'estompent et que nous retournons à la vie quotidienne, nous ne devons pas oublier que ce n'est pas suffisant. Rien qu'en Ontario, on estime que 770 000 personnes se rendent chaque année dans les banques alimentaires et que 20 % d'entre elles manquent de provisions au moins une fois chaque année. Dans une province où il y a plus de nourriture que nécessaire pour tout le monde, pourquoi cela se produit-il ?
Bien qu'il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles une personne peut avoir besoin d'accéder à une banque alimentaire, nous savons que l'une des principales raisons est le revenu. Une personne seule bénéficiant du programme Ontario au travail (OT) reçoit 1 4T7 872 par an, tandis qu'une personne bénéficiant du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) reçoit un maigre 1 4T13 000 par an. année On est loin du revenu annuel de $22.100 que le gouvernement provincial définit comme le seuil de pauvreté. Au-delà de l'aide sociale, on peut soutenir que le salaire minimum actuel ne fournit pas un revenu suffisant, puisque les personnes travaillant à temps plein sont encore 13 % en dessous du seuil de pauvreté.
Les banques alimentaires à travers la province ont travaillé très fort pour préconiser des solutions à long terme qui s'attaquent aux causes profondes de la pauvreté tout en aidant à répondre aux besoins de base d'une personne. Le Rapport sur la faim de cette année a révélé que l'utilisateur moyen d'une banque alimentaire consacre 70 % de son revenu au loyer et à la nourriture. services publics Le lien ouvre une nouvelle fenêtre. Cela leur laisse très peu pour tout le reste et les expose à un risque élevé de sans-abrisme. Pendant ce temps, la liste d'attente pour un logement abordable en Ontario peut durer jusqu'à huit ans dans certains cas.municipalités. Le logement est un coût absolu : il n'est pas possible d'y renoncer ou de ne pas le payer si l'argent vient à manquer un mois donné. Le coût de la nourriture, en revanche, peut être ajusté en choisissant des produits de moindre qualité ou en se privant - mais personne ne devrait avoir à le faire.
Une coalition d'organismes du secteur privé et de première ligne, dont la Daily Bread Food Bank, la Federation of Rental-Housing Providers of Ontario et l'Ontario Association of Non-Profit Housing, a proposé une nouvelle aide au revenu, appelée lePrestation de logement de l'Ontario pour résoudre ce problème.
Le concept est simple : il s'agit d'aider les bénéficiaires d'OT/PSOD et les travailleurs pauvres en indexant les coûts de location sur leur revenu et en veillant à ce que le loyer ne dépasse pas 30% de leur revenu. S'inspirant de la Prestation pour enfants de l'Ontario, cette mesure permet de rendre le logement plus abordable tout en facilitant la transition entre l'aide sociale et l'emploi. Il n'existe actuellement aucune prestation de logement pour les travailleurs pauvres.
Cette stratégie tient compte de la hausse des prix du logement dans les centres urbains, de la taille des familles, de l'inflation des loyers, de l'incitation à trouver un emploi et de la réduction du risque de retour à l'emploi. En outre, elle est rentable et simple à mettre en œuvre sur le plan administratif.
En créant un système de logement qui travaille avec les personnes qui en ont le plus besoin au lieu de travailler contre elles, l'Ontario réduirait le risque de non-paiement du loyer, d'expulsion et de sans-abrisme pour nos citoyens les plus vulnérables. Vous pouvez soutenir cette initiative en signant la Pétition de la Daily Bread Food Bank Le lien ouvre une nouvelle fenêtre ou en contactant votre député local pour soutenir l'allocation de logement.
La faim est un symptôme de la pauvreté. Par conséquent, la lutte contre la faim en Ontario doit faire l'objet d'une approche à plusieurs volets qui implique à la fois de continuer à soutenir généreusement nos banques alimentaires locales, car elles contribuent à répondre aux besoins en aliments frais et sains, tout en s'attaquant aux causes profondes de la pauvreté en mettant en œuvre des systèmes de soutien qui garantissent que les besoins vitaux, tels que des logements abordables, sont satisfaits.
Par Ashley Quan
Stagiaire en marketing et communication, Association des banques alimentaires de l'Ontario
Cet article a été publié à l'origine sur le site Huffington Post Le lien ouvre une nouvelle fenêtre.