Les banques alimentaires ont besoin de votre aide
La crise de l'accessibilité financière oblige davantage de personnes à se tourner vers les banques alimentaires pour obtenir de l'aide, ce qui signifie que moins d'Ontariens sont en mesure de faire des dons ou de fournir le même niveau de soutien que par le passé. Cela signifie que les banques alimentaires sont obligées de réduire leurs services car la demande croissante dépasse les ressources.
L'augmentation de la pression fait que les banques alimentaires s'effritent à vue d'œil
38% des banques alimentaires ont déclaré avoir dû réduire la quantité de nourriture qu'elles peuvent donner. La moitié de toutes les banques alimentaires qui offraient un soutien global ont été forcées de couper ou de réduire leur programme en raison de ressources insuffisantes.
Les personnes qui étaient auparavant des donateurs viennent aujourd'hui chercher du soutien
Les banques alimentaires n'ont pas les ressources nécessaires pour répondre aux besoins de notre province. Par conséquent, même avec l'aide des banques alimentaires, des personnes et des familles souffrent de la faim.
La fréquentation des banques alimentaires atteint un niveau record dans toute la province
personnes ont eu recours à une banque alimentaire en Ontario entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024, soit une augmentation de 25% par rapport à l'année dernière et de 86% depuis 2019-2020.
des visiteurs n'avaient jamais eu recours à une banque alimentaire auparavant
ont été effectuées l'année dernière, soit une augmentation de 31% par rapport à l'année dernière et une augmentation de 134% depuis 2019-2020.
Dissiper les mythes sur les visiteurs des banques alimentaires
Il peut être difficile de comprendre les facteurs qui poussent les gens à se tourner vers les banques alimentaires lorsqu'on n'a pas marché à la place de quelqu'un d'autre.
MYTHE : les personnes qui ont recours aux banques alimentaires ont simplement besoin de trouver un emploi
De nombreux travailleurs ne peuvent pas faire face au coût de la vie
Obtenir un emploi ne résout pas la pauvreté. Les travailleurs sont l'un des groupes démographiques qui augmentent le plus rapidement dans les banques alimentaires de l'Ontario, avec près d'un visiteur de banque alimentaire sur quatre citant "l'emploi" comme leur principale source de revenu, une augmentation de 17 pour cent par rapport à l'année dernière et une augmentation de 91 pour cent par rapport à la période pré-pandémique.
MYTHE : Nous fournissons déjà beaucoup d'aide par le biais de programmes de soutien gouvernementaux.
Les programmes d'aide publique sont largement inférieurs au coût de la vie
Le montant maximal qu'une personne seule bénéficiant du programme Ontario au travail peut recevoir au titre de l'aide sociale est de $733 par mois, un montant qui n'a pas changé depuis 2018. Ce montant est destiné à couvrir les besoins de base d'une personne pendant qu'elle participe à des activités d'acquisition de compétences pour l'aider à trouver et à conserver un emploi. Cependant, ce montant n'est même pas suffisant pour payer le loyer moyen d'un appartement d'une chambre à coucher dans 52 des 53 villes ontariennes étudiées, et encore moins pour se nourrir et se déplacer.
MYTHE : Les personnes qui ont recours aux banques alimentaires doivent simplement améliorer leur budget.
Un dollar n'est pas extensible à l'infini
Il est difficile, voire impossible, de se sortir d'une crise du coût de la vie par un simple budget. Par exemple, entre 2019 et 2022, le revenu moyen des Ontariens les plus pauvres a diminué de 2 %, alors que le coût de la nourriture a augmenté de 14 % et que le loyer moyen en Ontario a augmenté de 15 %.
Nous avons besoin d'une action audacieuse contre la pauvreté en Ontario
Nous ne pouvons pas continuer à faire la même chose encore et encore et nous attendre à un résultat différent.
Un million d'Ontariens ayant recours à une banque alimentaire devrait être considéré comme une tache noire pour tous les niveaux de gouvernement et comme un point culminant qu'ils s'efforcent de ne plus jamais atteindre, et non comme quelque chose qu'il faut accepter ou détourner. La croissance de la précarité économique dans notre province n'est pas durable et révèle un manque de résilience des systèmes que nous avons mis en place pour empêcher les gens de passer entre les mailles du filet.
Alors que nous envisageons la prochaine stratégie de réduction de la pauvreté de l'Ontario, il est essentiel que cette stratégie soit un plan audacieux pour s'attaquer aux causes profondes de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire.
La stratégie doit être centrée sur l'amélioration des conditions matérielles des Ontariens. Cela nécessite des mesures qui vont au-delà des statistiques sur les revenus, et de se concentrer sur des questions importantes. Un plus grand nombre de personnes sont-elles en mesure de remplir leurs placards et leurs réfrigérateurs ? Un plus grand nombre de personnes ont-elles un toit au-dessus de leur tête ? Un plus grand nombre de personnes ont-elles accès aux soins médicaux, aux médicaments et aux aides dont elles ont besoin ? Et les emplois offerts aux Ontariens sont-ils sûrs et bien rémunérés ? Il est essentiel de poser les bonnes questions : comme le dit l'adage, ce qui est mesuré est géré.
Outre l'élaboration d'une stratégie de réduction de la pauvreté plus solide, les recommandations suivantes sont des mesures qui peuvent être prises dès aujourd'hui et qui apporteront un bénéfice immédiat aux Ontariens à faible revenu de la province.