La semaine dernière, les libéraux de l'Ontario ont dévoilé le budget de la province pour 2016. Nous avons tous entendu les gros titres concernant la gratuité des frais de scolarité postsecondaire pour les familles à faible revenu - une ligne budgétaire que les libéraux de l'Ontario ont adoptée à la fin de l'année. Association des banques alimentaires de l'Ontario Le lien ouvre une nouvelle fenêtre est entièrement compatible.
L'éducation est synonyme d'opportunités. Cette ligne budgétaire arrive à point nommé, car les étudiants de l'enseignement postsecondaire sont l'un des usagers des banques alimentaires dont le nombre augmente le plus rapidement dans cette province. Il n'y a pas un seul campus collégial ou universitaire en Ontario qui ne dispose pas d'une banque alimentaire. Le lien ouvre une nouvelle fenêtreLa lutte pour joindre les deux bouts ne s'arrête pas le jour de la remise des diplômes.
Les jeunes quittent le collège et l'université avec d'énormes dettes et entrent sur un marché du travail en constante évolution qui, malheureusement, regorge d'emplois précaires, à temps partiel et commençant au salaire minimum. Rien qu'en Ontario, il y a 1,7 million d'emplois Le lien ouvre une nouvelle fenêtre qui sont considérés comme précaires. Travailler au salaire minimum, sans avantages sociaux et avec des horaires de travail imprévisibles, rend incroyablement difficile le remboursement des dettes d'études et la couverture des coûts de base de la vie.
Alors que le marché de l'emploi continue de se contorsionner et de se contracter en raison de la modification des emplois, des salaires et de la stabilité, une voix et une question se font de plus en plus entendre. comment faire en sorte que les habitants de la province aient les moyens de se nourrir, de vivre et de s'épanouir ??
Les services sociaux sont déjà tellement sollicités que nous ne pouvons tout simplement pas continuer à ce rythme. Les banques alimentaires peinent à remplir leurs étagères et leurs congélateurs alors que le coût des denrées alimentaires augmente considérablement et que le dollar canadien reste faible.
Comment pouvons-nous garantir que les Ontariens sont en mesure de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires ?
Dans le budget 2016 se cache un très court paragraphe qui pourrait avoir un impact très important sur les Ontariens. À la page 132, au chapitre I : Bâtir la prospérité et créer des emplois, il y a une promesse de commencer à évaluer la possibilité d'une Projet pilote de revenu de base Le lien ouvre une nouvelle fenêtre:
"Le projet pilote testera une opinion de plus en plus répandue, tant au niveau national qu'international, selon laquelle un revenu de base pourrait s'appuyer sur le succès des politiques de salaire minimum et des augmentations des allocations familiales en fournissant une aide plus cohérente et plus prévisible dans le contexte du marché du travail dynamique d'aujourd'hui. Le projet pilote permettra également de vérifier si un revenu de base constitue un moyen plus efficace de fournir une aide au revenu, de renforcer l'attachement à la population active et de réaliser des économies dans d'autres domaines, tels que les soins de santé et l'aide au logement".
Dans les années 1970, ce concept de revenu de base garanti a été testé dans une petite ville du Manitoba.
Entre 1974 et 1979, dans la ville rurale et agricole de Dauphin, l'aide sociale a été remplacée par des versements mensuels garantissant à tous les habitants, qu'ils travaillent ou non, un salaire minimum décent. Les critiques ont fait valoir que cette mesure inciterait les habitants à cesser de travailler et à dépendre uniquement de l'argent du gouvernement.
S'il y a eu une légère réduction de la main-d'œuvre de la ville, elle s'est concentrée sur deux groupes démographiques : les jeunes mères et les lycéens. Les femmes sont restées plus longtemps à la maison pour s'occuper des nouveau-nés avant de reprendre le travail, et les adolescents ont pu se concentrer sur leurs études au lieu de trouver un emploi pour aider à subvenir aux besoins de leur famille. Mais dans l'ensemble, les gens ont continué à travailler.
Les craintes et le stress liés à la question de savoir comment faire fructifier chaque dollar ont disparu.
Au cours de ces cinq années, les visites chez le médecin et à l'hôpital ont diminué, le taux d'obtention du diplôme d'études secondaires a augmenté et la santé mentale et le bien-être des citoyens se sont améliorés, car les gens se sont sentis en sécurité et stables en sachant que leurs besoins les plus élémentaires pouvaient être satisfaits.
L'expérience Dauphin s'est terminée par un changement de gouvernement. Peu de gens s'en souviennent, et personne ne semble parler de la façon dont cette petite ville a vécu, ne serait-ce que pendant quelques années, a mis fin à la pauvreté Le lien ouvre une nouvelle fenêtre.
Le gouvernement de l'Ontario a fait une grande promesse. En mettant par écrit le plan d'un projet pilote de revenu de base, il s'engage envers cette province à au moins essayer, et nous devons tous le tenir responsable de sa promesse.
Un revenu garanti ou de base pourrait permettre d'égaliser les chances. Si chaque famille a les moyens de mettre un toit sur sa tête et de la nourriture sur la table, pensez à ce que l'avenir vous réserve.
Un Ontario sans pauvreté est possible. Si les besoins les plus élémentaires peuvent être satisfaits pour tous nos citoyens, pensez aux économies réalisées sur notre système de santé surchargé. Pensez à l'amélioration de la qualité de vie en général. Pensez au potentiel. Pensez aux éventualités.
Il est temps de mettre fin à la pauvreté, et la mise en œuvre d'un revenu de base garanti pourrait être la première étape vers la création d'un Ontario véritablement équitable.