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HISTOIRE

La mise en place de l'aide sociale au cours de la présente décennie peut permettre de combler le fossé de la pauvreté

4 octobre 2016

Photo d'une rue bondée avec un homme en uniforme de face, serrant la main d'un homme en costume.

De nombreuses tendances des années 90 reviennent : une Clinton se présente aux élections américaines, les colliers ras-de-cou et les hauts de forme sont à la mode, et les Blue Jays sont à nouveau en lice pour les World Series. Mais ici, à l'Ontario Association of Food Banks, la plus grande tendance des années 90 que nous aimerions voir revenir est celle des taux d'aide sociale adéquats.

En 1993, une personne seule bénéficiant de l'aide sociale recevait $663 par mois, soit $962 en dollars d'aujourd'hui Le lien ouvre une nouvelle fenêtre. L'écart de pauvreté (la différence entre le revenu total et la mesure des faibles revenus) pour ces personnes était de 20 % Le lien ouvre une nouvelle fenêtre. Aujourd'hui, cette personne seule qui bénéficie du programme Ontario au travail (OW) ne reçoit que $681 et connaît un écart de pauvreté saisissant de 59 %.

Cet écart de pauvreté s'explique en grande partie par les mesures d'austérité prises lors de la "Révolution du bon sens" de 1995, lorsque le gouvernement Harris a réduit l'aide sociale de 21 % et gelé les taux jusqu'à ce qu'il quitte le pouvoir en 2002. Depuis lors, le coût de la vie n'a cessé d'augmenter, mais les progrès réalisés pour inverser la tendance ont été limités.

Depuis 1995, nous avons assisté à de légères augmentations des taux d'aide sociale, à l'ajout de prestations fédérales et provinciales pour les enfants et à l'ajout de compléments pour les personnes seules bénéficiaires d'OT. Néanmoins, l'écart de pauvreté reste terriblement important. Le revenu annuel d'une personne seule bénéficiant d'OT n'est que de $8.510, ce qui les laisse $12.301 en dessous de la mesure de faible revenu. Le lien ouvre une nouvelle fenêtre.

L'insuffisance de l'aide que les personnes reçoivent au titre de l'assistance sociale signifie qu'elles doivent souvent faire des choix difficiles : Se nourrir ou se loger ? Nourriture ou électricité ? Nourriture ou transport ? Les gens choisissent souvent de sacrifier la nourriture à ces autres besoins, parce que sauter un ou deux repas est plus facile et moins dommageable à court terme que, par exemple, de ne pas payer le loyer. Cependant, l'impact de la faim sur la capacité d'apprentissage d'un enfant ou sur la santé et le bien-être d'un adulte est considérable et à long terme.

C'est pourquoi le besoin de banques alimentaires persiste. La grande majorité des personnes qui franchissent nos portes déclarent que l'aide sociale est leur principale forme de revenu. Lorsque vous n'avez que $681 pour toutes vos dépenses mensuelles, il n'est pas surprenant que tant de personnes se tournent vers les banques alimentaires pour obtenir de l'aide.

L'aide sociale est un système qui a désespérément besoin d'être modifié. Il ne répond tout simplement pas aux besoins des gens, et ce depuis plus de vingt ans.

90s assistance sociale

Le problème réside en partie dans le fait que le montant accordé aux bénéficiaires peut être arbitraire, en fonction du pouvoir en place et de la popularité des mesures d'austérité auprès de l'opinion publique. Il n'est pas basé sur le coût réel de la vie d'un individu ou d'une famille. Par exemple, le l'allocation mensuelle maximale de logement accordée à un parent isolé avec un enfant n'est que de $609 Le lien ouvre une nouvelle fenêtre; le coût moyen d'un Un appartement de deux chambres à Toronto coûte le double de ce montant. Le lien ouvre une nouvelle fenêtre. De nombreuses familles consacrent plus de 80 % de leurs revenus au loyer, ce qui les expose à un risque élevé de se retrouver sans abri.

Un projet de loi d'initiative parlementaire, présenté par le député néo-démocrate Paul Miller, vise à modifier cette fixation arbitraire des taux d'aide sociale. Le projet de loi n° 6 prévoit la création d'une commission de recherche sur l'aide sociale Le lien ouvre une nouvelle fenêtre qui fournirait au gouvernement des recommandations sur les taux d'aide sociale appropriés en fonction du coût de la vie dans les différentes régions de l'Ontario, et prendrait en compte le coût des nécessités de base, telles que le logement, les aliments nutritifs et le transport.

La commission elle-même serait indépendante et non partisane, et composée d'experts en politique socio-économique et en recherche, ainsi que de représentants des groupes des Premières nations et de personnes ayant connu la pauvreté ou ayant vécu avec un handicap. En plus de formuler des recommandations sur les taux adéquats, elle examinerait également la façon dont l'aide sociale interagit avec les pensions alimentaires, la CSPAAT et l'emploi précaire, afin de s'assurer que le système fonctionne avec, et non pas contre, ces autres programmes.

Il est rare qu'un projet de loi émanant d'un député devienne une loi, mais nous sommes optimistes quant à ses chances. Ce projet de loi a été présenté au début de l'année et a été adopté à l'unanimité en deuxième lecture, recevoir le soutien des trois partis Le lien ouvre une nouvelle fenêtre.

Bien que le projet de loi ait dû reprendre le processus à zéro après la prorogation de la législature de l'Ontario le mois dernier, il a de nouveau été adopté en deuxième lecture, mais il reste encore un long chemin à parcourir avant qu'il puisse être promulgué en tant que loi.

Vous pouvez contribuer à faire en sorte que ce projet de loi devienne réalité. Pour en savoir plus sur le projet de loi 6, consultez le site Site web de Fix The Gap Le lien ouvre une nouvelle fenêtre. Pour qu'il passe à l'étape suivante, le gouvernement libéral provincial doit le renvoyer en comité. Faites donc savoir à votre député que vous êtes en faveur de taux d'aide sociale fondés sur des données probantes en l'appelant, en lui envoyant un courriel ou en lui envoyant un tweet pour appuyer le projet de loi 6.

Il est grand temps de faire en sorte que l'aide sociale reflète le coût de la vie d'aujourd'hui et d'adapter notre filet de sécurité au XXIe siècle.

Pour en savoir plus sur l'OAFB et ses recommandations de changement, veuillez consulter le site : https://feedontario.ca/take-action/donate/

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